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SILENCE ÇA TOURNE

Samedi 8 novembre, 18h dans le cadre de la Biennale des Arts de la Scène en Méditerranée

Théâtre | Tout public

Chrystèle Khodr et Nadim Deaibes

À partir de l’histoire vraie de Eva Ståhl, infirmière suédoise et survivante du massacre du camp palestinien de Tel Al Zaatar, Silence, ça tourne retrace les évènements tragiques du siège du camp qui ont eu lieu en 1976. Le spectacle est une réflexion autour des traces laissées par les témoins des grands schismes de l’Histoire.
Au cours de l’été 1976 en pleine guerre civile libanaise, le camp de réfugiés palestiniens de Tel Al-Zaatar, situé à Beyrouth et habité par 30 000 réfugiés palestiniens depuis la Nakba de 1948, est assiégé par plusieurs milliers de miliciens chrétiens maronites. Ils sont membres des Phalangistes, milice principale, mais aussi du groupe antipalestinien des « Gardiens du Cèdre » et du « mouvement Marada ». Leur coalition était soutenue par la Syrie de Hafez al-Assad, qui était intervenue en 1976 contre la coalition MNL / OLP [Mouvement National Libanais de gauche / Organisation de Libération de la Palestine] qui combattait le gouvernement libanais dominé par la droite chrétienne. L’armée libanaise ainsi que des conseillers de l’Etat d’Israël ont également aidé les miliciens. Le camp a été défendu par les fédayins. Il était fortifié et des tunnels souterrains avaient été creusés pour la protection des civils et le stockage de munitions. Deux mois avant la reddition du camp, le siège s’est resserré avec le soutien massif de l’Armée syrienne. L’eau et l’électricité furent d’abord coupés : les gens furent privés d’approvisionnement jusqu’à mourir de faim. Le 11 août, les Palestiniens du camp se rendent suite à un accord qui prévoit l’évacuation par la Croix-Rouge Internationale de tous les habitants y compris les combattants. Mais le lendemain, le 12 août, les milices chrétiennes entrèrent dans Tel Al-Zaatar et massacrèrent les habitants du camp, par balles ou armes blanches, par explosion de grenades, ce fut un carnage. Un grand nombre de viols a également été signalé. Les milices de droite n’ont pas fait de cadeaux. Il s’agissait pour elles d’éliminer un repère de fédayins qui s’était transformé en « État dans l’État » et dont le contrôle échappait aux autorités. À ce jour, les coupables du massacre de Tel Al-Zaatar et de la famine organisée n’ont pas été punis.

Distributions
Écriture et jeu Chrystèle Khodr
Mise en scène Nadim Deaibes et Chrystèle Khodr
Scénographie et lumières Nadim Deaibes
Son Ziad Moukarzel

Productions Riksteatern - théâtre national itinérant de Suède ; Théâtre des 13 vents CDN Montpellier. Coproduction Théâtre National Wallonie-Bruxelles ; Teatre Nacional de Catalunya, Barcelone ; (en cours) avec le soutien de Hammanah Artist House. Avec le soutien de Hammanah Artist House, CommonMOB dans le cadre du programme Europe Créative «Common Stories» financé par l’Union Européenne. Cette représentation a reçu le soutien de l’ONDA. Initié par le Théâtre des 13 vents CDN de Montpellier et porté par un ensemble de partenaires culturels à Montpellier et à l’entour, la Biennale réunit du 6 au 22 novembre 2025 des artistes travaillant sur les rives de la Méditerranée. Plus d’infos sur www.13vents.fr
Crédit photo Danish Saroee